106 – Retour au travail…

Ami de l’ordinateur et des collègues, bonsoir !

No 5, depuis les toilettes sur lesquelles il trône, visible depuis la table du salon vu qu’il ne croit pas à la fermeture des portes (contraire à sa religion…) :

« Maaaamaaaaaaaaannnnnn ! Tu viens m’efffffffouiller ?! »

Le Père se lève, dans un élan de gentillesse et d’altruisme (non, non, lecteur footballeur, ce n’est pas un mot grossier, pour une fois !) et va retrouver n°5, se disant qu’il ne doit rien avoir de compliqué à torcher un punk, vu que les femmes y parviennent… Je rigole ! Le Père le fait régulièrement, pas par passion, tu t’en doutes bien, lecteur amateur de culture asiatique, mais parce qu’il faut bien le faire…

« Tu t’appelles maman ?! » lui demande Punk5…

Le Père, bien que parfois rude, sait rester courtois… Partagé entre l’impulsion, logique et naturelle, de lui coller un grand pain dans sa minuscule tronche de trompe-la-mort arrogant et une vague volonté éducative, Le Père lui répond que maman mange et qu’elle a mieux à faire…

« T’as vu, j’ai fait un énorme caca rouge !!! »

Oui, futur jeune père, quelle que soit ton éducation et tes prétentions culturelles ou le temps que tu vas lui consacrer, la triste réalité demeure : junior, bien que mignon quand il est petit, est totalement dénué de sens du raffinement ou de la classe la plus basique et ne ressent aucune gêne…

Mais revenons à notre passionnante vie pathétique… Après une semaine de communion familiale et de bonheur montagnard, Le Père est de retour en pays civilisé et, reposé tel l’orignal quittant son repos hivernal et bronzé comme une frite, se réjouit de retourner au travail… Ou pas…

Le Chat, @Geluk

Tu as remarqué, lecteur ému et attentif mais néanmoins lamentablement employé, comme Le Père lui-même (il n’y a pas de honte à avoir, tout le monde ne peut pas être indépendant ou riche !), à quel point tu peux rapidement oublier les maigres bénéfices de ta semaine de vacances et avoir envie de mourir, si possible rapidement et avec peu de souffrance, et ce même après seulement quelques heures au travail ?! Ok, je te le concède, lecteur féru de maths et de statistiques, il arrive que d’aucuns soient amoureux de leur job, c’est presque compréhensible… Tu me concéderas que ce n’est quand même pas la majorité !?

Les 4 plus grands punks sont heureux de retrouver Madame, à croire qu’ils ne savent pas apprécier le privilège qu’ils ont d’avoir un père d’une telle qualité, malgré une modestie de classe internationale !? Si ça t’arrive aussi, lecteur attentif et à l’activité débordante, n’en prends pas ombrage ! C’est dans ces moments qu’il faut te remémorer que Madame passe son temps à les élever, pendant que tu perds le tien (de temps, reste concentré !) à gagner plus ou moins ta vie et qu’elle est donc plus présente que toi auprès des punks… N’oublie pas aussi la remarque de n°5 sur le contenu des toilettes… C’est un indicateur de l’intérêt que tu peux porter à ses goûts ou à son manque d’attachement à ta personnalité touchante…

Le Père est de retour avec un poids toujours plutôt avantageux pour la course, le teint halé, le poil doux, l’œil vif et n’ayant rien foutu de ses vacances hormis un bout de vélo peu concluant et une petite sortie en Five Fingers… Tu noteras, lecteur perspicace, que Le Père ne compte pas les tensions, chauffages et insultes avec ses parents dans les activités sportives, la discipline n’étant pas encore reconnue pour le comité olympique… C’est regrettable d’ailleurs, cela lui laisserait une dernière chance de participer à une olympiade une fois dans sa vie !

Les punks ont repris l’école de gré ou de force, enfin plutôt de force pour 2 d’entre eux… Et il faut reprendre les bonnes habitudes : manque de quelques heures de sommeil chaque nuit, agenda rempli à ras bord, Madame qui se transforme en Uber gratuit, les punks qui se foutent copieusement dessus à chaque repas et qui disparaissent comme par magie au moment de ranger la table ou tout autre tâche créative et conviviale…

A un changement près : Madame ayant rangé la salle de jeu avec force sacs poubelle et huile de coude, il est décrété que, chaque soir, à 19h30, il sera temps de remettre ladite salle de jeu en état, c’est à dire rangée ! Une semaine après, l’espace est toujours quasiment intact, ce qui est un exploit, au point que la pièce paraît grande et fait presque peur, tant un tel ordre est inhabituel !

Le Père est de retour, il se manifeste naturellement auprès de son collègue de trail, et néanmoins ami, et il est décidé que le dimanche soir, malgré une météo attendue assez pluvieuse, ils iraient faire l’amour avec la montagne le dimanche soir… Oui, Madame a un tel agenda que le seul soir du weekend encore libre pour Le Père est le dimanche, idéal pour démarrer la semaine avec un déficit de sommeil de 4 heures au minimum ! On ne le répètera jamais assez, Le Père est trop bon avec Madame !

Le rendez-vous est fixé à 20h30, Le Père, malgré des préparatifs de départ qui ont commencé dès 17h, part de chez lui en jurant à 20h45… Il a pris 3 couches, une veste et un pantalon étanche et… en route il voit la lune et les étoiles !? Il se pose fort à propos, une nouvelle fois, la question de l’utilité de la météo et se promet de dégoter un Tchétchène désœuvré qu’il mandatera à vil prix pour aller plastiquer le bâtiment de Météosuisse pendant la nuit ou pour y mener un raid avec prise d’otages…

Nous partîmes 500, mais par un prompt renfort… enfin, nous partîmes 2, dans la sympathique lueur lunesque et frontalesque et la tiédeur fraîche… Parcours un peu différent, moins haut (forcément, lecteur moqueur, il y a encore pas mal de neige assez bas en cette saison, cesse de te gausser grassement !) que d’habitude.

Le départ est sympa, Le Père avec quelques kilos en moins est un peu moins lent et c’est agréable… Ca monte, descend, remonte, redescend et on en vient à se dire que le temps est idéal pour aller s’ébattre dans les bois montagnesques, jusqu’à ce que l’on rejoigne un chemin… Enfin une sorte de tranchée de boue, profonde de plus de 20cm par endroit. Comme nous devons passer par là, Le Père quitte le chemin et essaie d’avancer un peu sur les côtés pentus et encombrés d’arbustes pour mieux progresser dans la direction souhaitée… Rien n’y fait, il ne va décidément pas rentrer propre !

C’est à près de 30’ de l’arrivée, alors qu’ils se pensaient tirés d’affaire, couverts de boue jusqu’aux genoux, que la pluie finit par arriver pour les achever… La pluie ? Non, une sorte de grésil qui tombe d’un seul coup, violemment… Avec le bain de boue précédent et la vitesse à laquelle ils deviennent humides, il est décidé de ne pas prendre le temps de passer en pantalon étanche… Le mal est déjà fait !

La descente est rapide. Le Père freine un moment, croyant avoir perdu la clé de sa bagnole, puis poursuit, rassuré, quand il la localise dans son autre poche… Il rejoint son collègue qui l’attend (comme très souvent) :

« Ca y est ! »

« Quoi ? Tu t’es fait la cheville ? »

« Non, je suis mouillé jusqu’au slip ! »

Faut bien que la classe des punks vienne de quelqu’un…

Le Père prend le temps de passer un tee-shirt sec, sous la pluie, enfile une surcouche et rentre se réchauffer sous une douche bouillante… Il faut être réaliste, futur jeune père, quand dans ta vie, ton hobby consiste à déraper dans de la boue, au point que tes fantastiques chaussures de trail soient comme la réputation de Rebecca Luiz : entièrement recouvertes de boue, sous la pluie, de nuit, il n’est pas surprenant qu’un des meilleurs moments de ta journée soit la douche chaude d’après course !

La semaine de travail est sans intérêt, hormis le licenciement d’un collègue arrivé il y a moins de 3 mois… Une demi surprise tant il ne correspondait pas au poste et à l’équipe. Le Père se rend à Fribourg pour prospecter et rencontrer un copain à Payerne. Son lunch l’ayant laissé tomber comme un gobelet à la sortie du ravito (à l’époque où l’on n’aimait pas encore la nature !), Le Père dans un moment d’insouciance et de craquage, propose à ses parents de le retrouver en ville… Les rencontres en terrain neutre sont plus propices à la retenue et au calme !

Le weekend dernier, le salon du livre de Paris ouvre ses portes… 400 auteurs y dédicacent leurs livres et le monument de la littérature classique qu’est Le Père n’a même pas été invité! Pour la défense du salon, Le Père concède qu’il n’a pas encore d’éditeur… ni à proprement parler de livre… Mais tout de même, ils auraient au moins pu demander ?

En signe de protestation, Le Père fait grève, arrête d’écrire, va voir s’il retrouve son gilet jaune ou va simplement se retirer dans la Creuse pour vivre loin de tout avec un troupeau de chèvres, pieds nus et habillé de peaux de bêtes !

Va dormir, lecteur assidu, ce soir il y a sortie à la frontale et ça va être éprouvant !

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