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Congé paternité, non merci

Voilà…

Aujourd’hui, le Conseil Fédéral rejette l’initiative du congé paternité en Suisse. Je vous laisse lire leurs arguments dans le lien suivant.

Bon… allez, je vous en donne quelques-uns ici. « Le coût d’un tel congé serait d’environ 420 millions de francs par an« , puis, plus loin, « Si le Conseil fédéral reconnaît la pertinence d’un congé de paternité, il accorde cependant la priorité au développement d’une offre d’accueil extrafamilial adaptée aux besoins des familles.[…] La Confédération promeut la création de places d’accueil dans le cadre de la loi fédérale sur les aides financières à l’accueil extra-familial pour enfants. Depuis l’entrée en vigueur de ce programme d’impulsion il y a quinze ans, la Confédération a soutenu la création de plus de 57 000 places d’accueil pour un total de 370 millions de francs. [je vous laisse faire le calcul pour 1 an!!!]. » . Puis la Confédération délègue la responsabilité aux cantons et communes, en terminant, magnanime, en disant qu’ « elle consacre un montant de 100 millions de francs au financement de ces deux nouveaux types d’aide. Les parents devraient à l’avenir pouvoir déduire du revenu soumis à l’impôt fédéral direct les frais de garde effectifs jusqu’à concurrence d’un montant de 25 000 francs par enfant et par année. Cette déduction se monte aujourd’hui à 10 100 francs. » …

Donc finalement, le congé paternité légal suisse est de … 1 jour… comme un déménagement.

Comme ça, le tout jeune papa doit prendre sur ses 4 ou 5 semaines de vacances par an pour profiter du nouveau-né et soutenir sa femme dans les suites de couches.
Comme ça, le reste de l’année, il lui restera quoi… une ou deux semaines pour se reposer et profiter de sa nouvelle famille. Effectivement, vivre avec un nouveau-né, ce sont des « vacances »…
Effectivement, le jeune papa, ayant pris quelques jours à la naissance de son bébé, est bien productif car tout reposé quand il reprend le travail après 1 voire 2 semaines de « vacances »…
Effectivement, le jeune papa devient père et connaît son enfant en un jour…
Mais pourquoi donc la plupart des pères prennent-ils des vacances à la naissance de leur enfant??

Et puis, c’est bien aussi pour l’employeur. Il n’a pas à payer encore 80% du salaire d’un employeur qui se reposerait à la maison avec un nouveau-né qui ne passe pas ses nuits. Déjà qu’il devra payer des allocations familiales en plus…

Et du point de vue des mamans?
S’occuper d’un nouveau-né, c’est 24h sur 24, après avoir vécu peut-être une fin de grossesse épuisante et un accouchement pas facile. C’est avoir des douleurs, de la fatigue, des nuits courtes, une maison à faire tourner surtout s’il y a un ou des aînés avant (amener les enfants à l’école, préparer les repas, le ménage, les courses…). C’est aussi la chute hormonale, avoir des sentiments contradictoires, être heureuse de découvrir ce petit être, ne pas savoir comment satisfaire ses demandes, douter, avoir besoin de souffler de temps à autre. La jeune maman se sent parfois seule et doit se démener très vite sans le papa…
Et pour les soutenir, il n’y a… plus personne si la famille n’est pas tout près. Heureusement qu’il existe des associations qui prennent soin des nouvelles mamans… (Supermamans par ex).

Mais bon, comme on le dit si bien en Suisse… « T’as voulu des enfants, t’assumes!« .

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